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  Texte
Historique - rues  


les rues


  le Tidje :
Ce toponyme désigne probablement le plus ancien quartier du village. Il trouverait son origine dans la "Berlentige" c-à-d l'ancienne route, citée en 1472, venant de herstapes, passant par Villers, traversant Hognoul et se dirigeant vers Graçe-Berleur : Li Bierleu.
Que signifie Tidje : Pour Jean Haust, dans le dictionnaire liégeois, tidje signifie un chemin de terre large et gazonne. Breuer, dans la Belgique Romaine, dit que c'est un endroit ou passaient des routes côtoyant d'anciennes nécropoles..., Or à Villers, la tombelle n'est pas loin de cette route...
Le toponyme est resté au quartier; on continue à dire la Chapelle au Tijde

  Li paveye ( rue Ledouble ) :
C'est la première route pavée créée par le Prince Joseph-Clément de Bavière.
Jusqu'au 18e siècle, les transactions commerciales se sont faites surtout par voie d'eau. Les princes avaient leur propre service de barques. Les transports par terre, étaient faits par chariots , mais l'état défectueux des routes (les nombreux mandements relatifs aux réparations des routes , en sont la preuve) ne permettait qu'un transport lent. La plupart des produits commerciaux, étaient transportés, soit par les "cossors", ou porte-balle, se servant de chevaux ou de mulets, ou tout simplement, dans la hotte des botteresses.

Pour répondre à un mouvement commercial et industriel de plus en plus important, les états souhaitent, des relations directes et rapides entre les villes de la principauté et les pays voisins.

Il fallait d'abord intensifier le commerce avec le brabant et la flandre. Aussi, par un débit du 21 novembre 1715, le prince Joseph-Clement de Bavière, octroya la construction de la chaussée de Liège, à St-trond, conformément aux rues du Pays de Liège, déjà décidés par les États de Liège en 1713.
En 1713, le 1er Décembre, ceux-ci avaient résolu " de tirer au plus tôt, deux lignes de charrues jusqu'a St Trond, de la largeur de 60 pieds, sur le plan, signé par trois greffiers, sous la surveillance du Tréfoncier Van Velden ".
Le plan de cette chaussée fut confié à l'ingénieur Stockar, le 30 mai 1714, le sieur Brassine fut chargé de faire tracer les deux lignes charrue de la largeur de 60 pieds. Le cahier des charges, approuvé le 29 octobre 1714, prévoyait : "la largeur de la chaussée doit être de 60 pieds, les fossés compris; le pavé en pierre de grés sera de 18 pieds de large, compris les bordures".
Dans un mandement du 21 novembre 1715, le Prince ordonna aux communautés dans la juridiction desquelle de la route passerait, de faire des fossés larges et profonds de deux pieds, pour que les traits de charrues ne se complent...
Le tronçon traversant Villers, était achevé en 1716.
L'entretien de cette route incombera aux États de Liège, qui établiront sur celle-ci, un droit de péage, ou droit de barrière, une de ces barrières se trouvait à la jonction de l'Ewis et de la Pavée.

  Li voye di Fooz (rue Nicolas Lenoir) :
en souvenir de celui-ci, qui fut bourgemestre de 1885 à 1894, puis reelu à plusieurs reprises; décédé pendant la guerre 1914 - 1918.

  Al Briktreye (rue de la briqueterie) :
rappelant l'emplacement d'une ancienne briqueterie. Cette briqueterie est liée à l'histoire de notre église.
Jusqu'en 1882, nous possédions une des plus vieilles églises de la région. En 1882, Jean François Denis Béchet est nommé curé à Villers. Dés son arrivée, il constate et le consigne "Que l'église offre un pitoyable aspect, qu'elle est malsaine et tellement caduque qu'une partie menace de s'écrouler". Il lui faut une église plus grande, plus moderne, il l'aura... .
Pour la construction de la nouvelle église, l'entrepreneur Pirlet de Liége, fait confectionner 500.000 briques, par un certain Weer de Villers. Ces briques se feront dans la campagne du chemin de Fooz.
Le curé Béchet aura sa nouvelle église et, le village, un nouveau toponyme : "Al Briktreye".

  Li rouwa (le Roua et le petit Roua) :
est une vieille appellation wallonne, qui, suivant le dictionnaire, désignait un ruisselet, une rigole servant à l'évacuation des eaux de pluie ou au trop plein des étangs.
Li Rouwa est le chemin qui va du Tidge à la chapelle de la Dîme. Dans sa partie Est, il était désigné par "li streu rouwa" (le petit roua), tandis que dans les documents anciens, la partie Ouest portait le nom de "Lâdge rouwa".

  Li voye del tchapelle (Rue de la chapelle) :
C'est, la seule rue du village dont le nom n'a subi aucune modification au cours des siécles. La chapelle du Tidge, dédié à Notre Dame de Liesse et dont la façade portait fièrement la date de 1626. Cette date serait pourtant une date de reconstruction, car l'origine légendaire de cette chapelle remonterait aux chevaliers d'Eppes, Hector, Henri et Jehan. Ces chevaliers auraient fait édifier une chapelle à Villers, à leur retour miraculeux de terre Sainte, le 2 juillet 1134, jour de la fête de la Visitation.
En 194, l'ancienne chapelle a disparu; une nouvelle à été reconstruite permettant ainsi de garder le nom de la rue.

  Rouwale de Tambourî (Rue Nicolas Fastré) :
Nous l'avons connue sous le nom de Rouwale Babète, mais son ancienne appellation était "Rouwale de Tambourî" ou des Tambouriers.
En 1472, habitait dans cette ruelle un "Gillet le Taburier". Sans doute, ce Monsieur Gillet avait-il pour mission de rassembler par un roulement de tambour, les gens de chaque quartier pour leur donner lecture des avis des bourgmestres et, connaissance des ordonnances du Prince-Evêque.
Il était le "crieur public" du village

  Rouwale Don (Rue de Liège) :
En 1647, un Martin Donné habitait la rue et, plus proche de nous, en 1800, un certain Jean Donay habitait la maison Halleux - Appeltans.

  La traversée :
depuis au moins trois siècles, cette campagne était connue sous le noms de pirotteau - pirouettai... elle gardera ce n où de pirotê jusqu'au 19e siècle.
En mars 1886, notre conseil communal marquait son accord pour le passage sur le territoire de la commune de la ligne de chemin de fer ans - oreye . En 1890, ce tram circulait.
A la même époque, le même conseil communal marquait considère " qu'un chemin de fer passant à villers e allant vers Tongres, présenterait à lui seul, un intérêt direct de la plus haute importance pour le village"..., qu'il ne donnera son accord pour la création d'une nouvelle ligne, qu'à condition que cette ligne aboutisse à Tongres...
En 1894, cette nouvelle ligne reliant fexhe-le haut-clocher à tongres est en exploitation et, c'est au lieudit pirotê qu'elle croisera (traversera) la ligne ans-oreye. C'est ainsi qu'est né le lieudit " traversée" qui donnera son nom à la rue: " chemin de la traversée".

  La ruelle Mahê :
Cette ruelle nous conduit vers la plus belle campagne de Villers : "Les Marîres". Les marnières, nom évocateur d'une industrie antérieure aux Romains: l'extraction de la marne. Celle-ci servait à l'ameublissement de nos terres lourdes.
Cette vaste campagne est limitée par le lit d'un ancien ruisseau, aujourd'hui réutilisé pour l'écoulement d'eaux usées et, par la campagne de Timpe et Tard (Russon). Un très long talus venant d'Othée, passant par les bois et, se continuant vers herstappe, divise les marnières. Ce talus était assez haut pour expliquer les lieux-dits "dizeu et dizo".
Le dessous des marnières est resté un coin sauvage où de nombreux oiseaux, désertant le village par suite de la disparition des haies, ont enfin trouvé refuge: le promeneur y découvrira une flore non encore détruite par les produits chimiques. Dommage quand même que certains villersois ont trouvé bon de déverser leurs immondices dans un si jolie coin!!!!!!